RAPPORT DE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION AUX FILLES VICTIMES DE MARIAGES FORCÉS ET PRECOCS A L’ÉCOLE DE SCIENCES TECHNIQUE ET INFORMATIQUE( ESTI) À UVIRA

I. Présentation sommaire de l’organisation PAPC
La RDC marquée par plus de deux décennies de guerres qui ont plongé la population dans une situation de
crise humanitaire et socioéconomique et politique rendant ainsi sa population dans une vulnérabilité
chronique et causant des pertes des vies humaines , matérielles et déplacements à l’intérieur et à l’extérieur
du pays des millions des populations congolaises, ici les enfants et femmes ont payé les tributs.
Afin de contribuer à atténuer les chocs en apportant des réponses humanitaires multisectoriels à travers des
programmes et projets que vit le jour l’association sans but lucratif dénommée« Promotions des Actions
Paysannes au Congo, PAPC en sigle », a été créée en 2012 dans l’objectif de contribuer à la réduction de la
pauvreté et la restauration de la dignité humaine.

Notre rêve de voir les actions paysannes servir un pilier du développement socio-économique local sur
toute l’étendue du territoire congolais en général et celle du sud Kivu en particulier.
Dans le but d’atteindre ce rêve, PAPC s’est fixée la mission d’accompagner , former et informer les paysans
congolais victimes des crises socio-économiques et politique qui vit le pays depuis plus de deux décennies
dans le processus de rétablissement des conditions normales de vie meilleure à travers les actions d’auto
promotion pour le développement durable afin de mener une vie saine et reproductive.
La RDC, une société foncièrement masculine à l’instar d’autres sociétés africaines. L’une des caractéristiques
de notre société, c’est que les jeunes filles ont vécu dans des conditions de dépendance totale envers leurs
familles respectives depuis jadis ; position sociale qui a fait que les femmes en général et les filles en
particulier ne puissent pas être libres de penser, d’action et responsables de leur destin.
Cette situation va l’encontre de la parité et de l’égalité de genre prônée par notre constitution (Art.14 et 15
de la constitution du 18 Février 2006) ; au contraire, elle contribue à la sous-estimation de la femme, par
rapports à l’homme dans tous les domaines de la vie socio-économique.
Pire encore, bien l’éducation, la formation et l’accès aux biens et services soient un droit reconnu à toute
personne, il s’observe néanmoins, un décalage entre l’homme et la femme ; avec une balance injuste, qui
tourne en faveur de l’homme et en défaveur de la femme, par manque des informations.

Les grandes divergences liées aux sexes dans cet espace géographique ne contribuent qu’à empirer la pauvreté
dans toutes ses formes. C’est ainsi le taux des femmes qui participent dans les instances de prise de décisions
est insignifiant, n’ont pas accès et contrôle des ressources, les filles n’ont pas les mêmes accès à la
scolarisation que son frère, ne sont héritières de leurs parents, etc.
Les inégalités fondées sur le genre entravent le développement lorsque le rôle d’une composante sociale
semble être négligée, oubliée ou exclue car le développement c’est un tout inséparable.

Le 09 mars 2021, PAPC dans le cadre de combattre les violences de droits de filles a mené la compagne de
sensibilisation massive à l’école ’’Complexe scolaire Daniel’’ sur la fin du mariage et forcés des enfants.
La campagne de sensibilisation l’une des stratégies va viser à réveiller et prévenir court terme les mariages
des enfants et à moyen terme à réduire les mariages précoces des enfants en milieux scolaires urbains et
ruraux en contribuant a briser les barrières socioculturelles (coutumières, religieuses) dans certaines
communautés et intrinsèques chez certaines familles qui considèrent jusque-là une jeune fille comme un
instrument et non comme un être vivant digne de vivre dans la dignité humaine et pleine des valeurs
morales et des capacités sensationnelles et humaines tant dans les milieux urbains que dans les milieux
ruraux ou ces mauvaises pratiques sont monnaie courante. Cette campagne avait comme l’objectif de
sensibiliser les enfants sur les méfaits de ces mariages à travers différentes activités inclusives et participatives
avec différentes parties prenantes dans la ville d’Uvira en République démocratique du Congo en s’assurant
de la vulgarisation du thème : « NON AU MARIAGE PRECOCE, NON AU MARIAGE FORCÉ.